Le débit (fourni par la pluie et le ruissellement et/ou par les nappes) façonne le terrain, l’érode et construit ainsi un lit selon une pente qui s’équilibre avec le temps. Des aménagements anthropiques modifient cet équilibre. (voir Altérations des cours d’eau)
Les caractéristiques de l’eau à la source, le sol en place, la végétation, mais aussi les organismes qui y vivent et la chaine alimentaire, l’écosystème qui dégrade la matière amenée au cours d’eau, déterminent la qualité de l’eau.
Les cours d’eau sont donc naturellement différents selon leur localisation. Une typologie a été définie pour représenter ces différences. Dans le bassin Artois-Picardie se rencontrent des cours d’eau dits des tables calcaires, des Ardennes et des dépôts argilo-sableux, et la zone particulière des moëres. En l’absence théorique d’influence anthropique, c’est à dire dans une situation de référence, certaines caractéristiques écologiques sont attendues.
- La Scarpe à l’amont de Mt St Eloi (2007)
Les activités de, par et pour l’Homme détériorent souvent la qualité des milieux aquatiques. En modifiant les caractéristiques physiques (température, turbidité) et chimiques (concentrations des différentes molécules dont l’oxygène, les toxiques, les nutriments, le pH) de l’eau ainsi que la morphologie du cours d’eau (destruction d’habitats aquatiques), elles influent sur le fonctionnement de l’écosystème et causent la disparition espèces les plus sensibles de faune et de flore, éventuellement jusqu’à disparition complète de la vie dans le cours d’eau.
Les écosystèmes aquatiques ont la capacité de traiter, "d’encaisser " jusqu’à un certain point les modifications. Mais sur le bassin Artois-Picardie, cette capacité est souvent dépassée. Pour restaurer les fonctionnalités des cours d’eau, il faut donc concentrer l’action sur la réduction des pressions ayant un impact.