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SDAGE 2022-2027

Le SDAGE 2022-2027 a été adopté le 15 mars 2022. Tous les documents sont disponibles sur ce site dans la rubrique "SDAGE et Directive Cadre sur l'Eau". Cliquez ci-dessous pour accéder directement au SDAGE.

SDAGE 2022-2027

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La pêche et l’aquaculture sont des activités économiques d’importance dans le bassin.

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Criée à Boulogne sur Mer

La pêche et l’aquaculture sont des activités économiques d’importance dans le bassin. Deux grands quartiers maritimes se partagent l’activité "pêche en mer" : Dunkerque et Boulogne-sur-mer qui est le premier port de pêche français. La pêche en eau douce se pratique dans nos cours d’eau comme un usage récréatif, organisé par les fédérations de pêche.

La filière aquaculture dans le bassin Artois-Picardie

La filière aquaculture dans le bassin Artois-Picardie se structure autour de la mytiliculture et de la pisciculture. La mytiliculture concerne principalement l’élevage de moules sur bouchots. La pisciculture marine se concentre dans le Nord où une ferme aquacole produit du bar et de la daurade royale.

Mytiliculture

Le littoral Nord Pas-de-Calais Picardie est propice à la mytiliculture (l’élevage de moules). Ses côtes possèdent de longues portions basses et linéaires.

La mytiliculture dans le bassin Artois-Picardie regroupe 15 entreprises, réparties sur 55 hectares concédés. Elle concerne principalement la production de moules sur bouchots. Elle atteint 2 600 tonnes par an soit un chiffre d’affaire de 18 millions d’euros.

Les moules sont produites sur les sites d’Oye-Plage, Marck, Audinghen, Tardinghen, Berck, St-Quentin en Tourmont et Quend.

La moule est un mollusque rustique et résistant aux maladies. Elle est végétarienne : elle se nourrit de phytoplancton, algues situées en bas de la chaîne alimentaire marine. Une ressource abondante, dont le prélèvement ne perturbe pas l’écosystème ...

La mytiliculture régionale représente aujourd’hui 10% des surfaces exploitées.

On distingue deux types d’élevage de moules dans le bassin Artois-Picardie :

  • l’élevage à plat, depuis 1945
  • l’élevage sur bouchots, qui est une activité plus récente dans le bassin

Aspect économique

L’activité conchylicole du bassin se concentre surtout sur la culture de moules sur bouchots. Même si cette culture est assez récente, (début des années 80), le bassin regroupe en 2012 une quinzaine d’entreprises réparties sur 55 hectares dont la production atteint environ 2 600 tonnes par an, soit un chiffre d’affaires d’environ 18 millions d’euros. Elle est concentrée sur la baie de Somme et sur la côte d’Opale (sites d’Oye-Plage, Marck, Audinghen, Tardighen, Berck, Saint-Quentin en Tourmont et Quend).

Fortement dépendante que la qualité des eaux littorales, cette activité peut voir, en fonction des années, seules 1 ou 2 zones classées en catégorie A, c’est-à-dire permettant une vente et une utilisation directe du coquillage. Le reste nécessite alors un reparcage, voire une purification avant commercialisation. L’activité peut donc à tout moment être fragilisée par un éventuel déclassement de l’eau.

Pisciculture marine

Depuis 1983, Gravelines accueille la première ferme aquacole de France. La ferme Aquanord utilise les eaux chaudes rejetées par la centrale nucléaire et produit 2500 tonnes annuelles de bars et de daurades royales répartis ainsi : 60% en bars et 40% en daurades.
Le site de Gravelines se situe à mi-distance de Calais et Dunkerque (25 km) et à 45 km de Boulogne, première plate-forme des produits de la mer. C’est le seul site de production de la région Nord Pas-de-Calais.

Aspect économique

Les régions du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie constituent conjointement le 3ème bassin de production salmonicole en France, derrière l’Aquitaine et la Bretagne, avec plus de 6 000 tonnes de truites produites chaque année et un chiffre d’affaires d’environ 17 millions d’euros. La production sur ces deux régions est réalisée par une quarantaine d’entreprises.

La filière pêche

La pêche professionnelle est une activité très importante pour le bassin Artois-Picardie. En avoir une gestion saine permet d’en assurer la durabilité des ressources marines et des entreprises qui les exploitent, en assurant des apports suffisants pour les consommateurs. Il faut donc faire en sorte que la pêche soit adaptée à la capacité de renouvellement des espèces ainsi qu’aux règles du marché.

Chalutier dans le port de Boulogne sur merSur le plan national, du fait de la subsidiarité, l’Etat français a pour mission de faire appliquer et de contrôler la réglementation européenne mais peut également mettre en œuvre des mesures de gestion nationales, le plus souvent en accord avec le Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CNPMEM). Ce dernier dispose également d’un pouvoir de gestion (licences par exemple). Par ailleurs, en tant que représentant de la profession, il a de nombreux interlocuteurs.

Voir en ligne : Comité des pêches

La Politique commune de la pêche (PCP) est l’outil de gestion dont s’est dotée l’Union européenne pour développer la pêche et l’aquaculture tout en préservant la ressource et la biodiversité marine. Le principal instrument financier de la politique commune de la pêche est le fonds européen pour la pêche (FEP).
En 2011, la Commission Européenne a présenté ses propositions de réforme de la politique commune de la pêche de l’Union européenne. Elle a également proposé un nouvel instrument financier pour la période 2014-2020, le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP). La future politique commune de la pêche qui doit être mise en œuvre en 2014, prévoit entre autres, une régionalisation de la politique commune de la pêche, l’atteinte du rendement maximum durable (RMD) dès 2015 pour chaque stock, l’interdiction des rejets, et la mise en place de quotas de pêche individualisés et transférables. Les propositions de réforme seront examinées par le Parlement européen et le Conseil en 2012. La nouvelle PCP entrera en vigueur en 2013.

Voir en ligne sur le site de la Commission Européenne : Politique commune de la pêche

Aspect économique

Cinq ports de pêche sont répartis le long du littoral Artois-Picardie : Dunkerque, Grand-fort Philippe, Calais, Boulogne-sur-Mer et Etaples. L’ensemble de ces ports regroupe, en 2012, 1 096 marins pour 152 navires de pêches. Plus précisément, la flotte se répartit entre artisans : 91 fileyeurs, 54 chalutiers hauturiers (moins de 25m) et 7 chalutiers de pêche industrielle. Le port de Boulogne sur-mer est le premier port de pêche français en valeur (78 MEUR) et en tonnage (35 000 tonnes), avec une flottille diversifiée de près de 130 bateaux. Les principales espèces en valeur sont la sole, l’encornet, le merlan et le rouget-barbet. Le port de Dunkerque [1] (5.83 MEUR - 930 tonnes) se concentre sur la sole.

En 2008, cet ensemble représentait ainsi la deuxième région de vente de pêche fraîche et pêche congelée en France (hors algues et hors pêche en eau douce), derrière la Bretagne. Le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie enregistrent dans ce secteur un chiffre d’affaires de 97 millions d’euros, soit 12% du chiffre d’affaires national, pour un volume de pêche de 50 340 tonnes.

La pêche à pied professionnelle est une activité majeure sur le littoral du bassin : elle représentait en 2008, 400 pêcheurs, soit 1/5ème des pêcheurs professionnels en France métropolitaine, ainsi qu’un chiffre d’affaires de plus de 3 millions d’euros par an. La baie de Somme constitue le premier gisement de France pour les coques et les salicornes, avec 3 000 à 5 000 tonnes pêchées par an, et est également un site de grande importance pour la pêche à la crevette sur le secteur (5 à 10 % de la production nationale selon les années).

Description économique du secteur de l’aquaculture et de la pêche professionnelle

La filière l’aquaculture et de la pêche professionnelle cumulent ensemble un chiffre d’affaire de plus de 125 millions d’euros par an. Ces activités sont fortement dépendantes de la qualité des eaux, tout problème peut donc avoir un fort impact économique.

De manière générale, l’aquaculture désigne toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique. Elle se pratique soit en eau de mer, rivière ou étang (aquaculture marine et continentale), soit en cage ou en bassin. Ce secteur d’activité comprend notamment la conchyliculture, l’ostréiculture, la mytiliculture et l’élevage des crustacés, ainsi que la pisciculture. L’ostréiculture est une activité pratiquement absente sur le bassin Artois-Picardie, à l’inverse de la mytiliculture qui y occupe une place prépondérante.

L’aquaculture est aussi pratiquée, sur la partie néerlandaise du District Hydrographique International de l’Escaut, abrite des moulières et pratique l’élevage des loups de mer et brèmes de mer. Les installations de pisciculture se concentrent quant à elles sur l’élevage de truite.

La mytiliculture

L’activité conchylicole du bassin se concentre surtout sur la culture de moules (mytiliculture) sur bouchots. Même si cette culture est assez récente, (début des années 80), le bassin regroupe en 2017, près de 25 d’entreprises réparties sur 142,5km dont la production atteint environ 4 770 tonnes par an, soit un chiffre d’affaires d’environ 10 millions d’euros. Elle est concentrée sur la baie de Somme et sur la côte d’Opale (sites d’Oye-Plage, Marck, Audinghen, Tardighen, Berck, Saint-Quentin en Tourmont et Quend).

Secteurs et productions mytilicoles moyennes annuelles en Hauts-de-France

Fortement dépendante que la qualité des eaux littorales, cette activité peut voir, en fonction des années, seules 1 ou 2 zones classées en catégorie A, c’est-à-dire permettant une vente et une utilisation directe du coquillage. Le reste nécessite alors un reparcage, voire une purification avant commercialisation. L’activité peut donc à tout moment être fragilisée par un éventuel déclassement de l’eau.

La pisciculture en eau douce

Les Hauts-de-France constituent le 3ème bassin de production salmonicole en France avec plus de 7 000 tonnes, derrière l’Aquitaine et la Bretagne. La production s’axe principalement autour des truites arc-en-ciel. La production est réalisée par une quarantaine d’entreprise pour un chiffre d’affaire d’environ 15,3M€.

La pisciculture en mer

C’est sur le bassin Artois-Picardie qu’est établie la première ferme aquacole de France en production de bars et de daurades. Avec l’écloserie marine de Gravelines, ces deux sites utilisent les eaux de refroidissement de la centrale nucléaire de Gravelines.
Appartenant tout deux à la même entreprise, ces 2 site rassemblent plus de 70 salariés.
Cette entreprise a généré 14,5M€ de chiffre d’affaire en 2017.

La pêche professionnelle en mer

Sept ports de pêche sont répartis le long du littoral Artois-Picardie : Dunkerque, Grand-fort Philippe, Calais, Boulogne-sur-Mer, Etaples, le Hourdel, le Crotoy et Saint-Valéry-sur-Somme.
Dunkerque et Boulogne-sur-Mer sont les 2 quartiers maritimes d’immatriculation du bassin. Les navires du Nord sont généralement rattachés au quartier de Dunkerque et ceux du Pas-de-Calais et de la Picardie, à celui de Boulogne-sur-Mer.

En 2016, 149 navires (-27% en 6 ans), dont 140 réellement actifs , sont recensés dans les quartiers maritimes de Boulogne-sur-Mer et de Dunkerque pour un nombre de marins estimé à 607 (-20% en 6 ans).

Sur cette même année, la valeur totale des ventes déclarées dépassait 46,5M€ pour 19 770 tonnes.

À noter qu’en Hauts -de-France, les entreprises de mareyage embauchent environ 830 ETP pour un chiffre d’affaire d’environ 430 millions d’euros. Les entreprises exerçant une activité principale de transformation ont généré en 2015 un chiffre d’affaires d’environ 550 millions d’euros.

La pêche à pied professionnelle

Il s’agit d’une activité majeure sur le littoral du bassin (surtout dans le département de la Somme).

D’après le parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, 345 pêcheurs à pied de coques professionnel, les « hénoniers » sont présents sur le territoire du parc naturel marin, 51 pêcheurs à pieds professionnels de moules et 126 pêcheurs à pied de salicornes.

La production de coques estimée en 2015 à partir des déclarations des producteurs est de 281 tonnes. Néanmoins, cette production fluctue cependant fortement suivant les années, à cause des aléas climatiques et sanitaires et, plus particulièrement, de la bactérie vibrio qui contamine les gisements de coques. De plus, 400 à 500 tonnes de salicornes sont produites par an dans la baie de Somme (soit 80% de la consommation française). Enfin, la moule est uniquement récoltée dans le Pas-de-Calais (Boulonnais notamment) avec une production estimée à 447 tonnes en 2015 .

Le chiffre d’affaires cumulé de ces 3 principales espèces pêchées est estimé à près de 3,5 millions d’euros.

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